Sapho et son amant
«Ce qui est le meilleur dans le nouveau
est ce qui répond à un désir ancien.»
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op. cit., p. 150
«Que le poète multiplie tout ce qui sépare les vers de la prose.
L’homme exalté ou ému croit que son verbe est un vers,
et que tout ce qu’il place par le ton,
la chaleur et le désir dans sa parole,
s’y trouve et se communique.
.
.
Mais c’est l’erreur commune en fait de poésie.
.
Les mauvais vers sont faits de bonnes intentions.
C’est cette illusion qui pousse aux vers sans lois préétablies.
Il y a plus de bons vers faits froidment qu’il n’en est de chaudement faits;
et plus de mauvais faits chaudement. On dirait que l’intelligence
est plus capable de suppléer à la chaleur, que la chaleur
à l’intelligence. Une machine peut marcher
à faible pression, mais une pression
sans machine n’entraîne rien.»
.
Tel Quel, p. 333
Abel Manta, Jogo de Damas 1927, óleo sobre tela
.
Philosopher en vers, ce fut, et c’est encore,
vouloir jouer aux échecs selon les règles du jeu de dames.
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Paul Valéry, Tel Quel,
Gallimard, Paris 1996, p. 332
Métaphores.
Les gestes de l’orateur sont des métaphores.
Soit qu’il montre nettement entre le pouce et l’index,
la chose bien saisie; soit qu’il la touche du doigt,
la paume vers le ciel. Ce qu’il touche,
ce qu’il pince, ce qu’il tranche,
ce qu’il assomme,
.
ce sont des imaginaires, actes jadis réels,
quand le langage était le geste;
et le geste, une action.
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Paul Valéry, Tel Quel,
Gallimard, Paris 1996, p. 332
AS ESCADAS
As escadas que subíamos
Eram iluminadas
Pelas claras clarabóias
Dos prazeres
Subíamos
E descíamos
Por delicadas picardias saborosas
Ah!
Que cenas inclinadas
As escadas
Dos teus braços
Ana Hatherly, A neo-Penélope,
&etc, Lisboa, 2007
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